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"EGYPTE"



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Les nuits au Caire Le vieux Caire Le musée du Caire Les pyramides Le plateau de Gize Les temples du Sud Louxor Etude de temple : dandara La mer rouge Ras Mohamed Le Sinai Sur la piste des caravanes Nuweiba
Capitale : Le Caire.

1 - Le Caire de nuit
2 - Le vieux Caire
3 - Le musée du Caire
4 - Les pyramides mal connues
5 - Le plateau de Gize
6 - Les temples du Sud
7 - Louxor et Karnak
8 - Etude de temple : dandara
9 - La mer rouge pour les touristes
10 - Ras Mohamed
11 - La cote du Sinai
12 - Sur la piste des chameaux
13 - Rencontre avec les dauphins


Assouan, la porte du désert. Cette ville est très attachante. On voit sur la photo l'autre rive, encore vierge, avec des tombes egyptiennes. Assouan, c'est le départ du Nil après le lac Nasser. Ce sera aussi le vrai début du périple à vélo mais dans quelques jours seulement car il faut obtenir l'autorisation spéciale des autorités. Ici le touriste doit être protégé par la force. Je pourrai partir en vélo mais avec deux voitures remplies de militaires, gilet pare-balles et mitraillette en bandoulière. L'aventure... On m'a aussi assigné un garde du corps 24h/24. Mon premier. Quelle joie. Nous sommes en Juin, il fait 45 degrés à l'ombre. Pédaler ne vas pas être une partie de plaisir, surtout avec les gardes impatients qui m'exhortent à plus de vitesse. A 25 kmh sans vent, et 15 avec vent (de face), je fais ce que je peux. Au passage, les touristes sont sexuellement appréciés dans ce pays. Il faut se méfier tout de même. En voyageant seul je me suis fait faire cinq propositions que la morale réprouve, dont deux à Assouan.

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Le temps que les autorisations de pédaler arrivent j'ai pu jouer au touriste. J'ai visité le temple de Philaé, superbe, au milieu du lac sur une ile (il a été déplacé à la montée des eaux par l'UNESCO). Seulement les photos de ce temple sont aux mains des policiers, j'ai eu le malheur de prendre une photo du barrage qui est zone militaire. Pour un peu je finissais au poste. Ca n'a pas empêché que le lendemain, en convoi pour Abu Simbel, un des touristes a filmé tout le barrage au camescope numérique. Qu'est-ce que vous voulez, c'est plus discret qu'un FM2 ces machines... Donc pour aller à Abu Simbel il faut prendre le bus, c'est à 260 kilomètres de désert arride d'Assouan. 2 heures de visite montre en main et on rembarque. Ce temple est tellement connu qu'on croirait un décor de film, on se surprend à toucher pour voir si ce n'est pas du carton. L'intérieur est une surprise de taille par contre car les fresques sont superbes et variées. La favorite du roi est représentée en atours de fête et vaut bien le détour, elle est superbe !


Une photo que j'ai réussi à prendre à la relève de mon escorte. Le paysage du Nil est superbe mais un peu monotone. Désert, montagnes, verdure, palmiers et Nil. En dehors de l'étroite bande de végétation il n'y a rien ni personne. Par contre le long du Nil il y a des champs et des maisons partout. C'est un vrai symbole de vie. Les maisons sont construites en terre, les voitures sont rares dans les villages, mais leur absence est compensée par les taxis collectifs qui se chargent jusqu'à la gueule. Toute l'eau des cultures vient du Nil grace à un système ingénieux de canaux et de pompes. A un moment j'ai pu voir un village très ancien. Les maisons ressemblaient à des fermes fortifiées dans le style Tibétain. Un style efficace et universel, une image tout droit sortie du passé. L'enthousiasme des foules à mon passage est rafraichissant meme si une sourde menace plane parfois. Apres tout les policiers ne doivent pas me suivre pour rien. Arret interdit. Je ne roule que le matin, après deux heures de l'après-midi la chaleur est insoutenable. Je me pose près d'un temple et je prends tout mon temps pour le visiter avant de discuter avec les autorités locales, accueillantes et curieuses.

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Le temple double de Kom Ombos. Au premier plan des peintures qui sont restées vives après 2200 ans. Le temple a été recouvert par le sable, ce qui a assuré sa protection. Le fait que les villages alentours ont toujours été construits en terre et non en pierre leur a évité le triste sort de carrière qui a échut à tant de nos monuments. Au plafond on apercoit toujours des faucons sur fond bleu ou rouge. Le temple devait donner l'impression de se retrouver dans les marais, lieu de l'origine de la vie selon les anciens egyptiens. C'est pourquoi les chapiteaux des colonnes ressemblent à des papyrus ('papyriforme') ou à des palmiers ('palmiforme'). Rien à voir avec nos colonnes doriques, ioniques ou corinthiennes. Les fresques de ce temple sont remarquables même si c'est un des temples les plus détruits de la vallée du Nil. Comme la zone est risquée, j'ai été obligé de monter la tente près de la gendarmerie, sur le béton. Mon garde du corps a veillé toute la nuit sur la banc à côté. Dur métier.


Le temple d'Edfu est un des mieux conservés de la vallée du Nil. Il est en fait pratiquement intact, ayant traversé les siècles et les millénaires sans encombres à part un peu de martelage de la part des chrétiens et quelques graffitis des soudards de Napoléon et des premiers gentlemans explorateurs anglais. Derrière la statue du dieu une salle hypostyle de 12 colonnes faisant chacune 36 mètres de haut. Devant le temple des soldats faisaient des exercices de charge, à quatre heures de l'après-midi, avec leur tenue noire et lourde.

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Une des salles annexes du temple d'Edfu avec une barque sacrée. Cette barque servait à transporter la statue du dieu lorsqu'on la sortait du temple. On remarque sur les murs une répétition de scènes d'offrandes classiques aux dieux.


La beauté des temples de la vallée du Nil ne doit pas nous faire oublier la misère qui les entoure. Si l'accès aux temples depuis le débarquadaire des bateaux de croisière est protégé et nettoyé, il n'en est pas de même dès qu'on pénètre un peu dans la ville. Le béton fait tout de suite place à la terre et les riches boutiques pour touristes aux habitations tristes et aux poubelles. De toute facon une meute d'enfants réclamant de l'argent ou simplement curieux a vite fait de nous rabattre vers des endroits plus protégés. Ceci dit, ca existe, l'Egypte est trop souvent un miroir du passé qui nous cache les misères du temps présent.




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