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"EGYPTE"
Pérou, Bolivie, France, Italie,
Grèce, Egypte, Afrique.
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Capitale : Le Caire.
1 - Le Caire de nuit
2 - Le vieux Caire
3 - Le musée du Caire
4 - Les pyramides mal connues
5 - Le plateau de Gize
6 - Les temples du Sud
7 - Louxor et Karnak
8 - Etude de temple : dandara
9 - La mer rouge pour les touristes
10 - Ras Mohamed
11 - La cote du Sinai
12 - Sur la piste des chameaux
13 - Rencontre avec les dauphins
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Après Ras Mohamed j'ai remonté le golfe d'Aqaba au plus
près possible de la mer. J'ai vu Sharm-el-sheickh, la cité balnéaire la plus importante de la mer rouge.
Là, pas de place pour les routards, les hotels somptueux avec plage privée se touchent, une véritable folie immobilière.
De nouveaux hotels gagnent partout sur les rares endroits ouverts au public. Moyennant finances on peut cependant
dormir dans de véritables palaces, Shératon, Hilton, répliques de pyramides ou de palais des milles et unes nuits.
Très peu pour moi, je n'ai pas les moyens. Ce sera donc direction les parcs naturels. La piste est horrible, avec des alternances
de zones de sable où le vélo s'arrête et de tôle ondulée casse-cul. Les paysages désertiques sont de grande beauté.
Presque personne dans ce désert, sauf dans les villages de bédouins, autorisés à vivre sur place comme ils l'ont fait
depuis toujours. Leurs maisons sont en matériaux de récupération et ils vivent de la pèche et de l'élevage.
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Le parc naturel de NABQ est connu pour sa grande mangrove. On apercoit les racines des palétuviers
qui sortent du sable. Ces arbres peuvent survivre dans l'eau salée car des sources d'eau douce existent à proximité, réduisant
la salinité de l'eau. Les racines par leur rôle de barrage et de fixation du sel font le reste du travail.
Au loin un bateau échoué, éventré, est un beau décor pour des photos. J'ai planté ma tente tout près,
un des plus beaux camping du voyage après Ras Mohamed.
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Pour rejoindre le bateau à marée basse
le soir il faut être prêt à affronter les étoiles de mer aux bras velus. Elles sortent par milliers de
tous les trous dans le sable. Voir leurs bras serpentiformes se tordre est un spectacle assez impressionnant.
Merci les sandales.
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La barrière des étoiles de mer est passée. Pour atteindre le bateau il faut encore franchir la barre
en nageant au-dessus des coraux et des oursins géants. Ca passe tout juste. Gare aux faux mouvements.
La récompense est au rendez-vous avec les débris de l'épave au fond de l'eau, en particulier une chaudière et la grande hélice.
A la proue, un nid d'aigle. C'est superbe. Ces gros rapaces curieux viendront même me tirer du lit le matin
en se posant à quelques mètres de moi.
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Coucher de soleil. Je suis tout seul. J'écris
sur mon carnet de voyage tout en mangeant mes pates au thon (je commence à en avoir un peu marre d'ailleurs,
mais les supermarchés ne sont pas légion par ici). J'économise de l'eau. Il m'en faut entre 4 et 5 litres par jour.
J'ai percé ma poche de 10 L. sur la piste, ce qui a faillit me couter cher. Heureusement les bédouins m'ont passé des bidons.
Pour les réserves c'est au petit bonheur la chance, il faut demander aux rares touristes croisés ou aller
voir les gardes des parcs. Quoi qu'il en soit, l'impression de liberté est totale, on est au bout du monde,
la beauté est partout autour et chaque jour se déroule tranquilement dans l'accomplissement de taches essentielles :
pédaler, boire et se nourir. La vie est simple et belle au milieu du désert.
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Au bout de la piste se trouve une ville extraordinaire pour les routards, Dahab.
C'est un des seuls endroits sur le golfe d'Aqaba à avoir conservé l'esprit des pionniers. Les voitures y sont
rares, le béton aussi. Tout le bord de mer est réservé aux restaurants bars et aux hotels. 2 euros la nuit,
2 euros le repas, 0.1 euro le jus de fruit et 0.2 euros le narguilé. On peut y vivre longtemps
sans trop dépenser. Les rencontres n'y sont pas rares, il y a beaucoup de voyageurs heureux.
Dahab incite gravement à la détente. Il n'est pas rare d'y passer toute la journée sous l'ombre des
terasses à lire un livre en sirotant un jus de citron bien frais. La mer est tout proche dès qu'il faut se
rafraichir et l'ambiance nonchalante de la ville nous gagne comme une stupeur bienheureuse.
Sur la photo on voit des femmes musulmanes au bain du soir. Elles ne quittent pas leur djelaba,
pudeur oblige...
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A Dahab j'ai aussi pris des cours de plongée
en bouteilles. Quel meilleur endroit pour cela ? Même en plongeant devant le club c'est la profusion de poissons.
A vingt minutes en voiture on peut aussi plonger sur le canyon et le blue hole. L'un est un canyon qui s'ouvre à 15
mètres de fond et descend très profond. On peut le remonter entre les deux falaises distantes de quelques mètres
pour finir dans une grotte qui sort sous un dome rempli de poissons. Splendide. Le Blue Hole est un des coins les plus
dangereux du monde pour la plongée, c'est un trou de 30 m de diamètre et de 140 mètres de profondeur. Il existe
une arche à -60 mètres qui permet de regagner le large. Seulement plonger sous des roches à une telle profondeur n'est
pas chose aisée... Plus de 40 corps attendent encore au fond que leur famille paye pour les faire récupérer...
Tout cela est bien loin de nos préoccupations quand nous sommes avec des amis, la nuit, dans les petits restaurants de Dahab.
Enfin il fait frais, lumières tamisées laissant voir l'eau et les étoiles. Le bonheur. Si vous allez au Sinai en routard, ne
loupez surtout pas cette destination !
SUITE
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