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Autour de Yogya à Java Java : volcans Bromo et Kawa Ijen Bali sur la route du mont Batur Le Nord de Bali Les iles Lembongan, Lombok et Gilig Retour à Bali

1 - Autour de Yogya à Java
2 - Java : volcans Bromo et Kawa Ijen
3 - Bali sur la route du mont Batur
4 - Le Nord de Bali
5 - Les iles Lembongan, Lombok et Gili
6 - Retour à Bali


Nous avions anticipé avec angoisse la difficulté des transports pour monter voir les volcans Bromo et surtout le Kawa Ijen. La description dans le routard des différents changements à faire entre train, bus, bémo et moto-taxi m'ayant effrayée. Nous sommes quand même partis, en espérant trouver l'inspiration sur la route, par le train de nuit dont le départ était prévu à 1 heure du matin. Evidemment il est parti à 3 heures. On s'en doutait un peu et on s'était couchés dans le hall de la gare avec un bon livre et un sac de couchage mais après une longue journée de conduite et une nuit sous la tente, j'avais bien peur de m'endormir et de louper le train. Et une fois dans le train j'avais peur des pickpocket nombreux parait-il à profiter du sommeil des étrangers. Pendant la nuit, dans un demi-sommeil j'ai l'impression que le train saute sur les rails, il cahote sans arrêt, pas du tout le calme d'un TGV... Mais tout se passe bien et nous essayons notre première solution qui était de louer une moto depuis Surabaya, la gare d'arrivée du train.

Comme cette grande ville se révèle n'être pas assez accueillante (pas d'agences, personne pour courir après les touristes et un petit déj local hyper épicé) nous décidons de continuer en train jusqu'à la grande ville la plus proche du Bromo : Probolinggo. Là nous sommes assaillis par les propositions et nous acceptons la première qu'on nous offre : jeep pour le Bromo puis transport au Kawa Ijen et transport au ferry pour Bali en voiture privée pour 35 Euros par personne (après des négociations si longues que le vendeur a failli perdre son honneur et ne rien nous vendre). C'est sans doute un peu cher au final mais ca nous permet d'être tranquilles et nous acceptons.

Il nous reste toute l'après-midi pour arriver au Bromo en transports en commun. Nous prenons un bémo public (minibus) qui met 2 bonnes heures pour faire 20 kilomètres après un très long arrêt qui use nos nerfs dans un village pour attendre les derniers clients alors que nous étions déjà serrés comme des sardines. Une fois au sommet, c'est la récompense : sous nos yeux une des plus belles vues du monde. Nous sommes au bord d'un immense cratère de 20 Kms de diamètre, au sommet d'une pente très raide et 200 m. en dessous s'étale une véritable mer de cendres très plate. Presque en son milieu trois cratères de volcans, dont celui du Bromo, émergent de cette mer. Nous trouvons rapidement un hôtel (avec douche chaude, le luxe), et nous passons 2 heures avec une bière et un petit repas à regarder le soleil se coucher sur cette vue de rêve.

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Vue du bord du cratère du Bromo dont nous faisons l'ascension le lendemain. Odeur d'oeufs pourris bien rance. Coups de vent dangereux. Redescente dans les canyons de cendre.


Première étape du tour organisé, virée en jeep pour atteindre un sommet qui nous offre une vue superbe au lever du soleil. Evidemment nous avons la jeep la plus pourrie. Ca commence bien, le tour organisé... Spectacle à couper le souffle, que nous partageons avec une centaine de touristes ébahis, dans la froideur du petit matin. Puis toutes les jeeps redescendent pour monter au cratère du Bromo. Beaux petits chevaux qui transportent les touristes les moins sportifs. Au fond de la photo c'est le mont Séméru, un volcan qui crache de la cendre et des roches toutes les heures. Nous devions l'escalader (trois jours de marche) mais la fatigue de nos jambes après le mont Mérapi nous y a fait renoncer.

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Gros plan (merci le zoom 10*) sur le sommet du Séméru. Son éruption est impressionnante, la fumée pouvant monter à plus d'un Km au dessus du volcan.

Après s'être levés à 4 heures du matin, il est à peine 10 heures quand nous partons pour la suite du tour : direction le Kawa Ijen. La voiture promise se révèle très bien, et le chauffeur prudent, mais nous prenons une route abominable pleine de trous et nous perdons beaucoup de temps dans les bouchons causés par les enfants des écoles qui défilent en uniforme (pour préparer le jour de l'indépendance) ce qui nous amène au soir seulement à l'objectif, un hôtel où dorment nos compagnons de voyage et où nous montons la tente dans le jardin, sur un cour de tennis.

Prise de bec assez violente avec un copain du guide le soir devenu agressif après avoir trop bu de bières. Encore un réveil matinal le lendemain (5 heures) pour 1 heure de randonnée dans la brume (le temps nous inquiète, les nuages vont-ils se lever ?)


Sortant de la brume matinale, les ramasseurs de souffre du Kawa Ijen nous croisent. Ils portent des paniers qui font plus de 80 kilos sur les épaules et le sentier qui mène au fond du cratère où se trouve leur "source" n'est pas des plus faciles. Nous avons de longues discussions pour savoir si ce qu'ils font est bien ou pas, et comment permettre à l'économie locale de s'en sortir sans ce genre de travail extrême. Pour commencer, pourquoi n'ont-ils pas des ânes pour porter la charge de souffre à leur place ?

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Heureusement le soleil dissipe les brumes et nous pouvons voir le lac acide au fond du cratère. Baignade interdite sous peine de finir en petit squelette bien blanc.


En attendant sa prochaine grosse colère, le volcan voit son souffle détourné pour former des gros blocs de souffre à la sortie de ces tuyeaux au bord du lac. Attention aux coups de vents, la fumée qui m'entoure est extrêmement toxique. Nous en aurons la preuve pendant la remontée et il me faudra même me protéger dans un creux avec un chiffon sur le visage en attendant que le vent tourne.

Puis transport de nouveau par une route bien meilleure et bateau pour Bali. Ce sera une journée entière de voiture, ferry et bus pour arriver à Kuta et finir à l'hôtel.

Java, avec ses réveils dans la nuit pour voir les levers de soleil sur les volcans, ses longs transports fatiguants, ses petits hotels pourris et ses temples à la Indiana Jones nous laisse un magnifique souvenir.


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